AL PRÍNCIPE
- デイジー 
- 8 may
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| Si regresa el sol, si cae la tarde, si la noche tiene un sabor de noches futuras, si una siesta de lluvia parece regresar de tiempos demasiado amados y jamás poseídos del todo, ya no encuentro felicidad ni en gozar ni en sufrir por ello: ya no siento delante de mí toda la vida… Para ser poetas, hay que tener mucho tiempo: horas y horas de soledad son el único modo para que se forme algo, que es fuerza, abandono, vicio, libertad, para dar estilo al caos. Yo, ahora, tengo poco tiempo: por culpa de la muerte que se viene encima, en el ocaso de la juventud. Pero por culpa también de este nuestro mundo humano que quita el pan a los pobres, y a los poetas la paz. | Se torna il sole, se discende la sera, se la notte ha un sapore di notti future, se un pomeriggio di pioggia sembra tornare da tempi troppo amati e mai avuti del tutto, io non sono più felice, né di goderne né di soffrirne: non sento più, davanti a me, tutta la vita… Per essere poeti bisogna avere molto tempo: ore e ore di solitudine sono il solo modo perché si formi qualcosa, che è forza, abbandono, vizio, libertà, per dare stile al caos. Io tempo ormai ne ho poco: per colpa della morte che viene avanti, al tramonto della gioventù. Ma per colpa anche di questo nostro mondo umano, che ai poveri toglie il pane, ai poeti la pace. | 
Pier Paolo Pasolini
1922-1975

“Alors il se rappela que Stamboul, la ville du silence tout le reste de l'année, était, pendant les nuits du Ramazan, plein de musiques, de chants et de danses; parmi ces foules, il est vrai, on n'apercevrait point les femmes, même pas sous leur forme ordinaire de fantôme qui est encore jolie, puisque toutes, depuis le coucher du soleil, devaient être rentrées derrière leurs grilles; mais il y aurait mille costumes de tous les coins de l'Asie, et des narguilés, et des théâtres anciens, et des marionnettes, et des ombres chinoises”.
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“En Turquie, où les morts sont entourés de tant de respect, on n'hésite pas à s'installer au-dessus d'eux, même sur leurs marbres, et beaucoup de cimetières sont des lieux de promenade et de station à l'ombre, comme chez nous les jardins et les squares”.
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-Je m’obstine à voir Stamboul comme il n’est plus, se dit-il ; il s’écroule, il est fini. Maintenant il faut faire une complaisante et continuelle sélection de ce qu’on y regarde, des coins que l’on y fréquente ; sur la hauteur, les mosquées tiennent encore, mais tous les bas quartiers sont déjà minés par le « progrès », qui arrive grand train avec sa misère, son alcool, sa désespérance et ses explosifs. Le mauvais souffle d’Occident a passé aussi sur la ville des Khalifes ; la voici « désenchantée » dans le même sens que le seront bientôt toutes les femmes de ses harems…le merveilleux prophète de l'Islam, qui fut avant tout un être de lumière et de charité, ne peut pas vouloir que des règles édictées par lui jadis, deviennent, avec l'inévitable évolution du temps, des motifs de souffrir.
Dans n’importe quelle église d’Europe, où des hommes prieraient agenouillés, je voudrais voir comment seraient accueillis des touristes musulmans, qui par impossible, se tiendraient aussi mal que ces sauvages là.
-Malgré mon indifférence politique, mes sympathies sont pour ce beau pays qu'on essaye de supprimer, et tout doucement je deviens Turc sans m'en douter.
Eh bien! Vous les musulmanes, vous dormez depuis des siècles d un si tranquille sommeil, gardées par les traditions et les dogmes!....Mais soudain, le mauvais enchanteur, qui est le souffle d Occident, a passé sur vous et rompu le charme, et toutes en même temps vous vous éveillez au mal de vivre, à la souffrance du savoir "
Pierre Loti
1850-1923




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